L’amour-propre est capitale pour une relation durable

En couple, nous avons tendance à satisfaire au besoin de l’autre, même si nous agissons au détriment de nos propres besoins. Nous nous dévouons dans l’objectif de plaire à l’autre. En réalité, cette dévotion à l’autre est nuisible au couple.

L’amour propre, un condition à une relation de couple saine et durable

Préserver son amour-propre consiste à reconnaitre et à exprimer ses besoins et ses émotions. Pour être épanouie avec chéri(e), chaque partenaire doit être en mesure d’agir selon ses propres besoins et ses propres émotions. Faire ou dire ce qui nous tient à coeur, ce qu’on appelle avoir de l’amour-propre.

Tout en étant en couple, nous volons être nous-même, c’est à dire pouvoir dire ce que nous pensons et faire ce que nous voulons.

=> Est-ce que vous vous sentez aussi libre dans votre couple?

Si vous répondez NON ( s’il vous impose de regarder les matchs de Catch un samedi soir ou qu’elle insiste pour que vous ne mangiez de la salade le midi, par exemple), c’est que l’amour-propre a été mis de côté.

Qu’est-ce qui nous pousse à nous restreindre pour l’autre ? Pour que notre relation amoureuse soit durable, voyons ensemble pourquoi il est important de ne pas s’oublier pour l’autre.

Pourquoi met-on l’amour-propre de coté dans la relation

Bien souvent en couple, nous avons des divergences d’intérêts ou de valeurs. A partir de leurs intérêts et valeurs respectives, les deux partenaires ont des attentes l’un envers l’autre. Pour plaire à notre amoureux/amoureuse, nous faisons ce qu’il/elle attend de nous. Nous mettons notre amour-propre de coté.

Pour l’autre, nous changeons nos manières et nos habitudes. Nous devenons et nous faisons ceci ou cela pour être conforme à ses attentes.

Souvent, nous sacrifions notre amour-propre lors de nos premiers amours, fautes d’expériences. Dans la relation passionnelle par exemple, il y a une urgence de plaire au partenaire pour préserver la relation.

Nous nous soumettons aussi quand la relation à dépasser le stade de la démence passionnelle. Nous faisons ce que l’autre attend de nous, même après 5 , 7 , 10 ans de vie commune, toujours pour le bien de la relation.

Il faut dire que chéri(e) nous colle l’étiquette d’égoïste lorsque nous ne faisons pas l’effort d’agir selon lui/elle. Finalement, nous faisons tout ce que nous pouvons pour ne pas incommoder chéri(e). Parce que nous voulons être un(e) bon(ne) partenaire a ses yeux.

Je revendique mon amour-propre : j’étouffe

A un moment donné, nous nous rendons compte que finalement, nous sommes au service de l’autre. Nous agissons pour plaire à l’autre, nous donnons mais nous n’avons pas de plaisir à donner. Bien sûr, le plaisir que l’on prend c’est de voir le sourire du partenaire, c’est de savoir sa satisfaction parce que nous l’aimons.
Mais au fond, est-ce que j’ai ENVIE de faire ce que l’autre attend de moi? Je l’accompagne à un spectacle de danse classique parce qu’elle tient à ce que je sorte avec elle, mais je déteste ça . Je pourrais à la place regarder le championnat du monde de boxe. Mais non, je lui fais plaisir. Mais qui me fait plaisir à moi?

Nous nous rendons compte de l’état de servitude dans lequel nous sommes. Où est passé notre amour-propre? Nous réalisons que nos propres désirs ne sont pas pris en compte. J’AGIS pour répondre au BESOIN DE L’AUTRE. Dans tout ça, l’autre prend t-il en compte mes besoins? Apparemment que non.

Sacrifier ses désirs pour l’autre revient à se laisser contrôler par l’autre. Comprendre cela nous fait dire STOP : je n’ai pas à être à son service et taire mes besoins.

=>A un moment donnée, toute personne qui sait agir à l’encontre de ses véritables besoins se rebelle. Le partenaire se révolte parce qu’il étouffe. Il veut retrouver son identité.

Quand amour-propre rime avec conflit

Au nom de son amour-propre , le partenaire se met à dire NON à l’autre. Et la, c’est la galère. Faute d’une mauvaise communication, les conflits commencent.

Les reproches sont au rendez-vous. Chéri(e) nous traite d’égoïste parce que nous ne faisons pas ce qu’est censé faire un(e) partenaire digne de ce nom. Chéri(e) nous assène que nous ne l’aimons pas vraiment parce que nous ne faisons pas d’efforts.

En fait, c’est plutôt bon signe, le fait de recevoir des reproches. Cela signifie que nous n’acceptons plus d’obéir… C’est le signe que nous avons de l’amour-propre. C’est un pas vers l’amour véritable ! Un amour ou « si tu ne fais pas ça, c’est que tu ne m’aimes pas » n’a pas sa place. Un amour sans condition.

Un autre genre de conflit peut survenir quand on se rend compte qu’on a mis de côtés notre amour-propre au profit de l’autre.

Avoir manquer d’amour propre pendant un moment, cela signifie s’être sacrifier constamment pour l’autre. Conscient de cela, on accuse l’autre de ne jamais avoir fait attention à nos besoins, à ce qui compte vraiment pour nous.

On accuse l’autre de négligence envers notre personne. Mais en réalité, peut-on vraiment accuser l’autre pour ça ? Nous sommes les seuls conscients de ce que nous désirons au plus profond de nous. Nous sommes responsable de nos actes. Même si on nous met le couteau sous la gorge, rien ne nous empêche plus tard de courir chez notre meilleur ami et de cadenasser la porte.

Finalement, manquer d’amour- propre est nocif pour la relation de couple. Nous accumulons nos frustrations jusqu’au jour ou nous disons stop. Tout ce temps, nous sommes la pour l’autre sans porter attention à nos véritables besoins.

Nous étouffons et cela aura des répercutions sur le couple. Aussi, préserver son amour-propre n’est pas sans risques. Quand on ose revendiquer ses besoins, il faut savoir les communiquer efficacement pour ne pas aller à la dispute.

Discutons un peu!  Vous sacrifiez-vous pour satisfaire les besoins de votre partenaire? Y en a t-il que pour votre partenaire (ou alors que pour vous, qui sait 😉 ?

4 commentaires

  1. Merci pour votre article intéressant et comme vous savez déjà, une relation avec une personne pendant de nombreuses années est un véritable tour de force avec tous ces conditionnements reçus.

    Et l’un de ces conditionnements est de trouver la « bonne personne » plutôt que d’être une bonne personne. Comme si notre bonheur dépendait uniquement de l’autre, jamais de soi-même.

    Que pensez-vous de cela ? Avez-vous un point de vue différent ?

    1. Bonjour Claude!
      Merci pour votre commentaire très pertinent. Une relation de couple sans amour n’a pas de sens. On tombe amoureux d’une personne et non d’une autre. Donc, on peut dire que la bonne personne existe. Dans une vie, il peut même y a plusieurs bonnes personnes. Le plus difficile, c’est de garder la bonne personne. Le plus difficile, c’ est de vivre et de laisser vivre en couple.

      Parce que nous n’y arrivons pas, nous abdiquons, « ce n’était pas la bonne personne ». Mais, ça aurait pu l’être, si on était conscient de nos conditionnements. Nous avons du regret mais nous sommes optimistes. Nous allons de « bonnes personnes » à « bonnes personnes ». A un moment donné, nous nous demandons si le problème ne vient pas de nous.
      Finalement, la bonne personne est celle pour qui nous avons des sentiments. La bonne personne n’est pas celle avec qui la vie sera facile. Vous avez raison. L’harmonie dans le couple dépend beaucoup du travail que je fais sur moi. (maudits conditionnements).
      Merci et à bientôt Claude.

  2. J’ai bien aimé votre article et je vous remercie de votre partage. J’aimerais ajouter quelque chose. Combien de personnes ont tout donné dans une relation de couple, se sont oubliées, et ensuite se séparer en ne comprenant pas ce qui a pu bien se passer ? Avons-nous oublié quelque chose d’important concernant l’amour et ainsi croire en quelque chose de plus petit ?

    Pour un grand nombre de personnes, la plus grande valeur de l’amour consiste à s’oublier dans une relation de couple, dans une relation amoureuse. De tout faire pour satisfaire l’autre, de le rendre heureux ! Tout cela dit-on, parce que les gens sont trop égoïstes concernant leur désir. Mais quel mal y a-t-il de vouloir satisfaire ses propres désirs ? Est-ce que le mal n’est pas de forcer l’autre, de l’obliger, de le contrôler, de le culpabiliser contre sa volonté, contre sa liberté ?

    Mais comment savoir ce qui est bien pour l’autre, si ce qui nous fait du bien doit nous faire mal dans nos sentiments véritables ? Nous faisons mal aux autres sans nous en rendre compte, car nous nous faisons du mal sans nous en rendre compte. L’amour de soi est le début de la compassion, de l’amour envers l’autre.

  3. L’amour propre et la bienveillance. Se rebeller est une étape. Car l’autre n’est pas un bourreau non plus, simplement habitué à ce qu’on lui offrait. Car on s’offre aussi en amour. C’est même cette générosité qui aura donné un jour un sens à cette relation. Le dialogue bienveillant est nécessaire, entre deux individualités, bien plus que les reproches ou le rejet.

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