4 conséquences à ne pas savoir gérer sa colère

Dur de garder son calme quand notre partenaire nous frustre autant par ses actes que par ses mots. Pourtant, il est dans l’intérêt de la relation d’apprendre à gérer l’agressivité dans le couple. Lumière sur les conséquences à piquer des colères.

Je suis sûre que nous avons tous de bonnes raisons de nous sentir en colère contre l’ autre. En fait, ressentir de la colère est légitime. La colère cache un besoin. On doit donc y porter attention. Après avoir piqué une colère, on dit souvent « tu m’as mis(e) en colère », ou encore « c’ est de ta faute si on en est arrivé là ».

Quotidiennement, on rend l’ autre responsable des mots et des comportements blessants. Le fait est que nul ne parle et n’agit si ce n’ est moi-même. Je suis responsable de tout ce que mon impulsivité a généré. Chacun a donc la responsabilité de savoir gérer sa colère.

Laissez-moi vous dire que je ne me permettrai jamais de critiquer celui ou celle qui ne sait pas gérer sa colère ou son agressivité envers son ou sa conjoint(e). D’abord, parce que c’est la job au Bon Dieu de nous juger. Ensuite, parce que, derrière mon visage d’ ange se cache une ex grande impulsive (je devrais dire une ex-furie ;). Avec du recul, je me rends compte des répercussions dramatiques de mes crises de colère. Entre autres, moi qui disais aimer, je torturais mon amoureux émotionnellement. Je prônais être une compagne modèle, mais à péter les plombs, j’ étais loin d’ être crédible.

Bref, sentez-vous libre de me parler de votre agressivité. Mon intention sur ce blog n’ est pas de juger. Mon intention sincère est de vous proposer des solutions pour que votre couple se porte mieux.

Aujourd’hui, je vous propose de réfléchir sur 4 conséquences à ne pas savoir gérer sa colère. Ensuite, je vous propose une solution pour faire de vous un Bouddha ( ou presque).

4 répercutions à ne pas savoir gérer sa colère

1. Mettre en colère ou peiner notre partenaire

Se mettre sur la défensive a des répercussions sur l’état de notre partenaire. L’autre perd son sourire pour plusieurs raisons.

  • Le sentiment que la réprimande est injuste.
  • Notre conjoint(e) s’exaspère. En fait, la réprimande enfonce le clou. Après le boss au boulot, place aux critiques de chéri(e).
  • Le sentiment d’être victime de mauvais traitements.

Triste de se faire réprimer, l’autre est peiné(e). Qui ne voit jamais les yeux de son conjoint s’humidifier après une dispute?  Notre partenaire peut aussi nous exprimer son sentiment d’injustice ou d’agacement en haussant le ton à son tour. Ne pas savoir gérer sa colère nuit potentiellement à la qualité de la relation sur le court, le moyen et le long terme. Sur le court terme, parce que faire preuve d’ agressivité nuit à l’ambiance du moment présent entre les conjoints. Sur le moyen et long terme, parce que les partenaires frustrés entretiennent du ressentiment.

2. Ne pas savoir gérer sa colère c’est passer pour quelqu’un d’impulsif

On se méfie tous de quelqu’un qui ne sait pas gérer sa colère. Le quotidien avec un quelqu’un d’impulsif n’ est pas évident. Péter un fusible, c’est clairement être impulsif.  Pour notre partenaire, il n’est plus aussi évident d’aborder tous les sujets avec nous. L’autre omet de nous dire telle ou telle chose qui peut nous mettre sur la défensive. Finalement, nous manquons d’informations pour mieux cerner les besoins de notre conjoint(e).

L’autre nous dit uniquement ce que nous sommes capables d’entendre. Et puis finalement, nous sentons qu’il ou elle ne dit jamais plus qu’il n’en faut et nous l’accusons de mentir. Là est le comble. Pourquoi? Parce qu’en tant qu’être humain, nous nous protégeons instinctivement quand nous nous sentons en danger.

3. Ne pas gérer sa colère c’ est être improductif

Se laisse aller à l’ agressivité nuit à nos activités. En fait, c’est le cerveau émotionnel qui est connecté quand nous sommes en colère. Opter pour la colère revient à débrancher notre cerveau cognitif. Nous ne sommes plus dans le rationnel. Nous ne sommes plus en mesure de réfléchir et d’être concentrés. Les risques de dire des choses blessantes augmentent. Supposons que nous faisons la vaisselle au moment où nous piquons une colère. Il y a une chance sur deux que nous cassons les assiettes puisque nous n’avons plus la tête à ça!

4. Ne pas savoir gérer sa colère s’ est prendre le risque de se faire quitter

Évidemment, personne n’apprécie vivre avec quelqu’un qui explose quand on lui parle. C’est une question de sécurité et de santé. À un moment donné, quand on subit quelqu’un qui ne gère pas sa colère, on prend ses cliques et ses claques. On quitte un environnement violent et stressant. On assume notre désir légitime pour une relation bienveillante. D’ ailleurs, on peut lire partout désormais que le stress est responsable de nos maladies.

L’ astuce pour prévenir les excès de colère

Bien sûr, savoir gérer sa colère suppose une capacité à gérer ses émotions. Mais la solution par excellence pour prévenir les montées de colère est la communication. Pourquoi? C’est évident. Communiquer dès le départ ce qui ne va pas nous libère de nos frustrations. Pas d’ accumulations ni ruminations, donc pas d’ explosion. Les chances de vivre des crises de colère sont réduites.

La solution qui suit s’ adresse principalement à ceux qui tendance à péter un câble et a s’ en mordre les doigts après.

On en parle dans le titre 3, se laisser aller à l’ impulsivité revient à débrancher notre cerveau cognitif pour brancher notre cerveau émotionnel. Une foi dans l’ émotionnel, notre souci est de protéger notre intégrité. Le souci de sécurité prône sur la communication. En d’ autres mots, au lieu de communiquer ( raison) on se met sur la défensive ( émotion). En une fraction de seconde, nous ne raisonnons plus. Au contraire, nous nous laissons submerger par de violentes émotions. C’ est le moment ou nous disons et faisons des obscénités.

Alors, comment faire en sorte de toujours laisser notre cerveau cognitif sur on?

Il y a moyen de préserver sa crédibilité de prince charmant ou de princesse charmante. Face à un sujet qui nous transforme en volcan explosif, quand on ne sait pas gérer sa colère, il vaut mieux savoir fuir pour mieux revenir. Vous allez me dire que fuir n’ est pas mieux. Je ne suis pas sûre. Fuir est mieux que de balancer des atrocités, commettre des actes ou de prendre des décisions regrettables. Qui n’ est pas de cet avis? En fait, pourquoi faire face à ce qu’on ne peut affronter de façon bienveillante? 

Même si on ne sait pas gérer sa colère comme le Dalaï-Lama, l’ objectif est de faire en sorte de rester quelqu’un de civilisé.

La question est donc de savoir quand et quoi fuir. Vous allez voir, trouver la réponse est simple.

Nous devons faire un effort d’ introspection

  1. Quels sujets nous mettent hors de nous?
  2. A-t-on du mal à accepter la critique? On répond oui si on prend ce qui est dit pour une attaque personnelle.
  3. etc.

Nous devons faire un effort d’observation

  1. Il y a-t-il un moment de la journée plutôt qu’un autre ou nous sommes plus susceptibles?
  2. Sommes-nous irritables quand nous sommes fatigués ou préoccupés?
  3. Etc.

Ses réflexions nous permettent d’ être plus vigilants aux situations qui font de nous de véritable Ulks.

Bref, si nous sommes des bombes potentielles quand vient la critique, ou le sujet ultra sensible,  on s’en éloigne physiquement et émotionnellement. Le but est de prévenir, de diminuer bref de maitriser la tension. Si on est coincé entre 4 murs, on se bouche discrètement les oreilles. Tient d’ ailleurs, j’ ai une astuce pour ne rien entendre. Quand sonne l’heure de la réprimande, essayez de grincer des dents. Focalisez votre attention sur le bruit que ça fait. Ni vu ni connu, vous n’ entendrez pas grand-chose. 

Sinon, buvez de l’ eau. Compter les moutons silencieusement, même s’il est 15h00. L’ important est de vous focaliser sur autre chose que ce qui est dit. Si vous êtes dans un espace ouvert, permettez-vous d’ aller prendre l’ air. N’ écoutez pas davantage. Croyez-moi, votre partenaire préfère cela plutôt que de vous voir péter un câble.

Expliquer la fuite

Bien sûr, la meilleure chose à faire est d’ expliquer à notre conjoint(e) la raison de notre fuite. Si on s’ en va sans rien dire, on  prend le risque de frustrer l’ autre. Personne n’ aime l’ indifférence. Ce soir, on ne veut pas du canapé comme lit, on est d’ accord.

Par exemple, si nous sommes susceptibles le soir, nous prenons le temps d’une phrase pour le préciser. Nous prévenons notre conjoint(e) qu’après 5 heures de bureau, nous sommes à fleurs de peau. On propose de remettre la discussion timidement entamée à demain matin ou nous sommes plus détendus.

Si nous sommes inconfortables avec un sujet en particulier, soyons honnêtes envers notre partenaire. Disons simplement « je suis tendu(e) quand il s’agit de ton ex.  Je comprends ton besoin d’en parler. Mais avant,  peut-on apprendre ensemble à se respecter mutuellement quand on touche à ses sujets sensibles? ».

Vous ne trouvez pas que ces deux formules sont recevables?

Quand on ne sait pas gérer sa colère, le mieux est de fuir, pour mieux revenir. Supposons que nous encaissons mal la critique. La solution pour ne plus réagir sur la défensive est de réaliser que dernière la critique se cache avant tout un besoin. En fait, on revient vers l’ autre enjoué, parce que mieux outillé pour communiquer.

Et vous?

Êtes-vous une personne qui sait gérer sa colère?

4 commentaires

  1. Bonjour Agnès,

    je trouve ton blog formidable, je ne m’en lasse pas et c’est la 1ere fois que j’écris.
    Je suis depuis 3 ans avec un homme formidable.
    Avant lui j’ai eu des desastres amoureux qui m’ont laissés pas mal de cicatrices.
    J’ai un caractère fort également, je ne me laisse pas faire.
    On se dispute régulièrement avec V et parfois la dispute tourne au cauchemar.
    Je descends dormir sur le canapé, il ne vient pas, du coup je bouillonne de l’intérieur, je remonte m’engueuler avec lui et ça part en live…il veut partir, ou je lui demande de partir, je l’insulte parfois (con, tocard) et je pleure et il reste, et on s’embrasse….
    Je ne veux plus vivre cela même si ca n’arrive pas trop souvent, c’est fatiguant et desastreux car avec V on s’aime follement, vraiment….je souhaite pouvoir plus que tout me maitrîser et rester douce et zen comme je le suis habituellement.
    C’est moi la colérique dans le couple mais je ne suis pas sûre de fuir à chaque fois que je ressente de la colère…quelle autre solution peux-tu nous proposer? je l’aime, je ne veux pas le perdre.
    K

    1. Bonjour K,

      merci pour ton premier commentaire!
      Donc, tu es une fidèle lectrice ;). Ça fait super plaisir de lire cela.

      Pour réduire la tension de beaucoup entre toi et V,
      as-tu pris le temps de mettre un mot sur tes blessures/tes peurs qui résultent de tes histoires passées?
      Le faire va te permettre de prendre du recul lorsque les émotions te submergent en présence de V. Cela va te permettre de différencier V des autres…
      ce n’est pas parce que V stimule tes blessures passées que tu dois lui envoyer des foudres 😉
      Prends-le temps de méditer sur les blessures/les peurs que V/ou votre relation stimule chez toi…
      pour être en mesure de les identifier quand elles surviennent et de prendre du recul.
      Tu réagiras moins impulsivement. Au contraire, tu seras fière de devenir, à force de pratique, un vrai Bouddha.

      J’espère que ma réponse t’inspire!

      N’hésite pas à nous revenir,
      les pétages de plomb dans la relation… c’est un sujet intéressant 😉

      Agnès

  2. Merci pour ces conseils avisés Agnès.

    J’utilise également cette technique de la « fuite » dans ma relation de couple.

    Lorsqu’une dispute éclate entre nous, et que nous nous sentons submergés par des émotions négatives, nous arrêtons nette la discussion. Nous prenons 20 minutes à part, à penser à tout sauf au sujet de discorde, et ensuite nous revenons à la conversation en étant moins énervé qu’au début. Et naturellement la discussion reprend sur un ton plus calme.

    Cela nous a permit de désamorcer pas mal de disputes 😉

    Au plaisir de te lire.

  3. Bonjour.

    Voilà je suis impulsive, mon compagnon lui aussi mais dans les paroles.
    Cela m’est arrivée de faire preuve d’impulsivité parfois et il m’a menacé de me quitter.
    Hier soir, ce fût le cas. Il m’a dit qu’il ne veut pas vivre avec une hystérique, que je dois envisager mon avenir sans lui, qu’il ne me laisse plus de chances. Que dois-je faire pour le récupérer?
    Et pourtant on s’aime trop. Aidez-moi svp

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